La société de consommation occidentale propose à ses membres, une fois leurs besoins fondamentaux satisfaits, un certain nombre de jeux et de jouets grâce auxquels dépenser leur argent.
Le plus répandu de ces jouets est la voiture. De la Morgan à la Bentley, il y en a pour tous les goûts. Il arrive que la voiture soit une source de contentement pour d’autres que son propriétaire. Rien n’est plus amusant que de voir un gros 4×4 Hummer essayer de se garer dans une petite rue de Paris.
Le second, c’est la maison. La maison par elle-même bien sûr, mais aussi son ameublement (meubles de chez truc, rideaux de chez chose, vaisselle de chez machin), et ses aménagements: TV, domotique, piscine…
On trouve ensuite tout ce qui est sport et activités de loisir. Tennis, cheval, plongée, croisières, et toutes les combinaisons que peuvent offrir, ensemble ou séparément, le sport et le tourisme. Le golf a longtemps constitué le nec plus ultra de cet univers, car y jouer à un certain niveau nécessite d’aller fouler les greens d’Ecosse ou des Bermudes.
Mais le jeu ultime, c’est l’Art, et plus spécialement l’art contemporain. Les millionnaires blasés de tout peuvent encore, à l’exemple de MM. Pinault et Arnault, ressentir un frisson en découvrant la toile, mais aussi la cote de tel artiste, ou le prix de telle photo ou installation de tel autre. « – Vous savez, cher ami, j’ai acheté un Dussaert il y a quatre ans, aujourd’hui il vaut au moins dix fois plus…» C’est d’assez loin la façon la plus chic de s’amuser avec beaucoup d’argent.
