On peut, comme certains, penser que l’identité nationale se définit essentiellement par le sol: retournons à la terre, et nous y trouverons nos vraies racines. La terre ne ment pas.
Creusons donc un peu la question. Retournons à la terre, et retournons-la bien. Creusons le sol français jusqu’au sous-sol. Qu’y trouve-t-on, dans un enchevêtrement confus? De l’armoricain, de l’aquitain, de l’arverno-vosgien: ça, ça va. Du cadomien: késako?, mais passe encore. Mais qu’est-ce que c’est que ce rhéno-hercynien, ce saxo-thuringien, ce moldo-danubien? Qu’est-ce que c’est que ce foutoir? Qui m’a foutu cette géologie de métèques?
Oui, pour reparler aujourd’hui d’identité nationale, il faut vraiment en tenir une couche et même plusieurs!