Félix Faure entre à nouveau au Paradis

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Thomas Fersen publie ces jours-ci un album intitulé “Je suis au Paradis”, dans lequel figure une chanson intitulée “Félix”, dont la conclusion est “Je veux mourir comme Félix Faure”.

J’ai publié il y a quatre ans un album intitulé “Il pleut au Paradis” dans lequel figure une chanson intitulée “Félix“, dont la conclusion (mais aussi le refrain) est “Je veux mourir comme Félix Faure”.

Bon, à l’écoute sa chanson n’a pas grand chose à voir avec la mienne, et moi-même je n’étais peut-être pas le premier à chanter la mort de Félix (je n’ai pas vérifié). Mais avouez que même sans être outrageusement parano, il serait difficile, dans ma position, de ne pas relever ces similitudes.

J’aime beaucoup l’univers décalé de Thomas Fersen, le brio avec lequel il installe des situations souvent surréalistes dans un humour nocturne, et l’atmosphère musicale particulièrement soignée dans laquelle baignent ses chansons. D’après ce que j’ai entendu, sur le site de son label Tot ou Tard, son dernier disque n’est pas d’une qualité inférieure à celle des précédents.

Aussi, lorsque je lis l’article dithyrambique d’un critique qui loue (à juste titre, nonobstant ce que j’ai dit plus haut) l’originalité de ce nouvel opus, je suis volontiers tenté de joindre ma voix à la sienne, et de vanter avec lui « un vocabulaire, des expressions, des tournures, des vers et des couplets tout sauf banals » (la preuve : ce sont parfois aussi les miens). Cependant, quand le critique prend comme exemple de ce “bonheur d’écriture” l’emploi de la gent trotte-menu pour désigner des rats et des souris, je ne laisse pas mon enthousiasme me transporter aussi loin que lui. Je vois juste que Fersen connait ses classiques, M. de La Fontaine en particulier.

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Jacques Langlois

Ah, Mesdames!… Vous êtes de bien mauvaises langues si vous ne reconnaissez pas ici que Fersen a pompé Arbon!