Economie d’un concert

J’ai retrouvé cette courte video, qui date d’il y a sept ans. Si je ne me trompe pas, il s’agit de mon premier concert à l’Européen, juste avant la sortie de mon deuxième album, Il pleut au Paradis.

Ce qui me plait ici, c’est que mes quatre compères musiciens (Scott, Gérard, Patrick, Pascal) sont présents, et bien présents. A l’époque, nous n’étions pas encore trop attentifs, Claudine et moi, à l’économie d’un concert. Nous savions bien sûr que chaque spectacle nous coûtait de l’argent, mais nous considérions cela comme un investissement raisonnable et nécessaire, car comment se faire connaître sans s’exposer ?

Par la suite, il nous a fallu être plus vigilants, et réduire la voilure : car entre la somme que l’on paye à la salle (location ou partage de recettes), les salaires (cachets des musiciens, de l’ingé-son, de l’ingé-lumière), la communication (affiches, flyers), et les coûts administratifs (établissement des payes, taxes et impôts divers, comptabilité…), il est difficile de faire mieux -même en remplissant- que de couvrir les frais, et nous avons fini par épuiser nos ressources.

– Prenez des salles plus grandes, ont conseillé les uns. Oui mais, pour les remplir, il faut investir massivement en promotion, sans garantie aucune que les medias relaient l’info et que le public sera au rendez-vous. – Augmentez les tarifs, ont avisé les autres. Mais si l’on n’est pas précédé de sa propre légende, on court très vite le risque que ces tarifs ne deviennent dissuasifs pour de la découverte…

En conséquence, j’ai tourné avec des formations plus réduites. Il est devenu rare que nous nous retrouvions à cinq sur scène – et même à six, si je me souviens du Zèbre, début 2007, où la jolie Emilie nous avait rejoints avec son accordéon.

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