Bleu guitare, rouge piano

Scott Bricklin doit partir trois semaines aux Etats-Unis, et ne pourra pas jouer de sa guitare magique lors de mon prochain concert à l’Européen, le 8 mars. Pour le remplacer, j’ai fait appel à Pascal Simoni, au clavier.

Picasso a dit un jour à son ami Tériade cette phrase que je trouve extraordinaire : « Quand je n’ai plus de bleu, je mets du rouge». Je la fais mienne, modestement, pour la musique. La création est pulsion vitale. Ce qui s’accomplit se situe au-delà de la forme. L’émotion dont on vibre, l’élan dont on est animé, sortent du coeur bien plus que des outils. Ce sont les musiciens, plus que leurs instruments, qu’il faut savoir choisir.

Pas de guitare pour le prochain concert ? Pas de problème. On prend un piano.

Picasso.png

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Muriel

Bien sûr !
Scott, dont on connaît la virtuosité et la fougue de guitariste, a une forte personnalité, qui imprime je pense beaucoup de son style à tes concerts. Son absence (ce n’est d’ailleurs pas la
première) va donner une tonalité différente, plus intimiste sans doute, à la soirée du 8 mars ; les alternatives ont le mérite certainement de permettre la prise de conscience d’autres possibles,
et font varier les plaisirs…
Pascal Simoni t’avait (et nous avait) fait l’amitié de revenir pour quelques chansons à l’un de tes concerts, alors qu’il était parmi le public. J’allais ajouter au billet que tu lui consacres plus
bas que j’espérais pour ma part son retour (au moins exceptionnel) sur scène avec toi. Même si le piano n’est jamais absent de tes concerts puisque tu te mets toi-même au clavier en solo pour
certaines chansons, j’avais quelque nostalgie de la voix pianistique de Pascal, avec tout ce qu’elle apporte à la formation instrumentale qui t’entoure, de présence, de rondeur face aux cordes…