De même on était Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell, comme on était aussi Anquetil ou Poulidor, Delon ou Belmondo, James Bond ou Bob Morane, Sartre ou Camus.
Pour en revenir aux Stones et aux Beatles, la différence de son entre leurs disques m’a toujours frappé. C’est comme juxtaposer des planches d’Hergé et Robert Crumb. Il y a la ligne claire d’un côté, une forme maîtrisée, travaillée, sous le contrôle de l’intelligence, du goût et de la raison ; et de l’autre quelque chose de plus pâteux, de plus brut, de plus brouillon, de plus viscéral. Le propre sur soi et le débraillé. L’officiel et l’underground. Le net et le trouble. Le séduisant et le sexuel.