Cas, méthode, et video (Prix Libercier 2, 1ere partie)

Le commencement des années 70 est aussi celui de la video. C’est à cette époque que sont apparus les premiers camescopes (qu’on n’appelait pas encore comme ça), lesquels, reliés à un poste de télé noir et blanc, permettaient de visionner, juste après rembobinage, ce qu’on venait d’enregistrer. L’excitation était grande de “se voir à la télé”, tant la chose était nouvelle et exceptionnelle.

Les mêmes années, dans l’enseignement du management, constituent l’âge d’or de la méthode des cas. Plus de cours magistraux (époque post 68 oblige): tout se fait en petits groupes, joliment nommés “conférences”.

L’idée de filmer une conférence en train de travailler sur un cas ne tarda donc pas à germer dans le cerveau d’un responsable de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales, où je passais alors mes journées, comme évoqué il y a peu. il s’agissait d’édifier, par ce document saisi sur le vif, toutes les classes préparatoires de France et de Navarre en leur montrant comment se passaient les cours sur notre ultra-moderne campus.


Le lieu du tournage était un petit amphi spécialement aménagé, avec des cameras montées sur pied en trois endroits, et des micros un peu partout. Curieusement, c’est notre conférence qui fut choisie pour cet exercice.

Le Prix Libercier battait alors son plein. Le cas du jour, intitulé “Société des vins de France” décrivait le problème marketing ardu d’un négociant en vins confronté à un problème de positionnement. Personne ne l’avait lu, tout le monde en prit connaissance pendant le premier quart d’heure de la séance, qui fut donc étrangement silencieux, et peu fertile en actions spectaculaires, au grand désarroi du réalisateur et des techniciens.

Puis une main se leva… (à suivre: Quenelles)

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