Lire et soulever

Je lis dans un magazine qu’on demanda un jour à un célèbre producteur de cinéma américain s’il avait lu le livre dont il était en train de faire l’adaptation.
– Lu? répondit-il. Je ne l’ai même pas soulevé!

Ce mot “soulever” appliqué à un livre me remémore ce que mon grand-père, avec une admiration émue, racontait des exploits de Charles L., son meilleur ami, alors qu’ils étaient lycéens: pour faire la démonstration de sa virilité, le jeune Charles “soulevait” le Gaffiot.

Cette intimité avec la langue latine ne l’incita pas par la suite à produire des peplums. Il devint vétérinaire, et vécut (vigoureux semble-t-il) jusqu’à un âge assez avancé.

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le+fou...du...taille-crayon

Whhaaa super cet article j adore…..
Bon week end…..
LORENT et ses 2900 TRESORS
les taille-crayon

jacques+langlois

Pas mal ce Gaffiot soulevé par la gaffe de ce Charles, mais il y a mieux: on voit communément des Petit(s) Robert(s) se soulever à distance à la vue de la virilité de certains…