Trucula ou la liberté du rêve

Je reçois par courriels des commentaires sur mes chansons, dont je regrette souvent qu’ils ne soient pas publics. C’est le cas notamment de celui que m’envoie Patrick G.
Dieu sait si Trucula Bonbon a inspiré des commentaires et nourri ou réveillé quelques fantasmes masculins. Certains y ont vu beaucoup plus de choses que je n’y avais mis. On a essayé de gloser sur le glissement progressif du gazon anglais vers l’accoudoir. On a tenté d’interpréter cette subite amnésie qui me frappe lorsque je confesse “ne plus savoir ce qui s’est passé”. On en a même fait une chanson initiatique, celle d’un provincial montant à Paris et découvrant, à travers cette vision joueuse et érotique, la volupté capitale qui sépare l’enfance de la vie d’adulte. Bref, on a pas mal intellectualisé le débat.
Patrick, lui, écoute, et ressent. Il écrit que s’il trouve cette chanson magnifique, c’est qu’elle “finit par une question et un espoir”, et ajoute: “elle m’a tout de suite fait penser à Charlie Chaplin qui finissait toujours ses films en laissant libre d’imaginer la suite, la liberté du rêve”.
Pour Patrick, Trucula n’est pas un rêve, mais l’occasion -le prétexte- d’un rêve, le rêve d’un jardin d’amour dont la pelouse ne serait pas interdite, où chacun pourrait trouver sa place… Trucula, ou la liberté du rêve…

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