Walter Bagehot et la crise

Comme tout le monde, je suis les différents épisodes de la crise financière dans laquelle nous sommes plongés, et je lis sous la plume d’un certain Walter Bagehot : “Chaque grande crise révèle les spéculations excessives de nombreuses maisons que personne ne soupçonnait auparavant.” (Et en effet, les banques américaines -et européennes- n’auraient pas, jusqu’à une période très récente, provoqué le moindre sentiment de défiance.)

Il ajoute: “Une bonne chose dans les crises, c’est qu’elles révèlent ce que les vérificateurs eux-mêmes ne réussissent pas à trouver.” (Là encore c’est juste: les agences de notation américaines, en particulier, ont crédité de la meilleure note (AAA) des produits financiers cuisinés à base de crédits immobiliers pourris.)

Or, ce commentateur avisé de la période contemporaine est né en Angleterre en… 1826, et mort en 1877.

Il écrivait aussi: “La raison pour laquelle il y très peu de bons livres, c’est que très peu de ceux qui écrivent savent réellement quelque chose”. Son exemple montre malheureusement qu’en plus, ceux qui savent ne sont pas lus, ou pas compris, ou oubliés.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires