Parmi celle-ci, je retiens un billet paru en août 2007 sur blog-afrique.info, intitulé :
Outrage à la pudeur publique : Quatre vieilles prostituées alpaguées en plein air, sur la route de Ngor
Qu’y apprend-on ?
D’abord, que les prostituées sénégalaises doivent se compter comme les mousquetaires, c’est-à-dire en diminuant leur nombre officiel d’une unité, puisque l’article commence ainsi : « Ce jour-là, vers 1 heure du matin, cinq prostituées professionnelles ont été surprises par les éléments du commissariat central de Dakar au cours de leur patrouille ».
Ensuite que ces « professionnelles du sexe », étant âgées respectivement de 40, 47, 40, 43 et 42 ans, « sont toutes loin de leur jeunesse dorée ». (Cette phrase étonnante semble énoncer une circonstance aggravante, déjà sous-entendue dans le titre. Je laisse par ailleurs au lecteur le soin d’apprécier l’étrangeté lumineuse de l’épithète doré.)
Troisièmement, qu’elles ont été appréhendées –et c’est là le délit- alors qu’ « elles étaient en ébats, chacune sur son pagne, avec son client, dans le jardin public ». « C’est dans cet état sordide de nudité que les policiers les ont arrêtées pour délit d’outrage à la pudeur publique ».
Quatrièmement, qu’une fois déférées au parquet, elles n’ont reconnu les faits qu’ « après moult contorsions langagières pour noyer le poisson ».
Enfin, que « dans son réquisitoire, le procureur a mis le doigt, point par point, sur le mauvais comportement de ces femmes ». Mais là, ce n’est pas un délit : c’est la justice qui travaille.
Des contorsions pour noyer le poisson…De vraies pros, on vous dit!