Intranquille est un mot qui a fait récemment son apparition dans la langue. Dans mon blog il fait cette semaine pendant au mot quiet, qui en a disparu. Tous les dictionnaires ne l’ont pas encore intégré. Ça viendra. Fernando Pessoa et Gérard Garouste lui ont déjà donné ses lettres de noblesse.
Être intranquille ce n’est pas nécessairement être inquiet. C’est un cran au-dessous. C’est un défaut de tranquillité. C’est moins actuel, plus diffus ; moins lié aux circonstances, plus à une disposition de caractère. Non pas moins fort, mais plus sourd. Du moins est-ce ainsi que je le comprends.
Il y a peu, une nouvelle traduction en français de Pessoa a changé son Livre de l’intranquillité en Livre(s) de l’inquiétude. Ça m’a chiffonné. Avec ce glissement d’un terme à l’autre, une partie du charme de l’ouvrage s’est évaporée à mes yeux. Le dérangement subtil que cela a opéré m’a laissé une confuse sensation de malaise, comme si les choses elles-mêmes, fugitivement, étaient devenues intranquilles.
amusant, je viens juste de retrouver ce livre…l’intranquile……