Brel-la-mite

Walter est un homme fort sympathique. Nous faisons connaissance autour d’un déjeuner. Il est flamand, il vit à Gand, il écrit des chansons, des chroniques, des scénarios. Il a souhaité me rencontrer lors d’un de ses passages à Paris. Il parle un excellent français, avec un très léger accent, et une hésitation parfois sur le genre d’un mot.

Comme il est l’auteur d’un film sur Jacques Brel aux Marquises, que j’ai déjà évoqué, nous parlons de Brel. Il dit (enfin, j’entends) : – J’ai rencontré Jacques Brel pour la première fois en 1972. C’était déjà une mite.

Un mythe, une mite. C’était juste un cahot de la conversation, un hasard de la langue, mais dans un éclair de surréalisme, j’ai entrevu un instant le grand Jacques enfermé dans une armoire pleine de souvenirs, deux petites ailes sur le dos, faisant lui-même des trous dans sa légende. 

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jacques langlois

Hélas, ce sont ses poumons qui étaient mités!