Le cheval blanc / Paul Gauguin
Brel est mort aux Marquises en 1978. Il y est enterré dans le petit cimetière d’Hiva Oa, à côté de Gauguin.
Quand il était arrivé sur cette île, trois ans auparavant, personne ne l’avait reconnu, parce que personne ne le connaissait. Ça lui avait plu. Il s’était installé là pour y vivre les dernières années de sa vie, avec sa compagne Maddly Bamy.
C’est avec elle qu’en 1998, pour le vingtième anniversaire de sa mort, Walter Ertvelt est venu sur les lieux, pour y réaliser un film très simple et très sensible, sans pathos ni grandiloquence, à hauteur d’homme, qui restitue l’atmosphère paisible, banale et fraternelle de cet ultime séjour.
On y apprend de la bouche de Maddly que la chanson Les Marquises a été écrite en une heure. Brel craignait d’avoir été un peu rapide, mais il était content d’avoir trouvé « quelques vieux chevaux blancs » pour « fredonner Gauguin », son alter ego en peinture, son devancier en bienheureux exil, son aîné sur, et sous, cette terre nonchalante et tranquille.