Il existe un rapport de subordination implicite entre un fait et son commentaire, comme entre une œuvre et sa légende, ou une théorie et sa critique : l’un précède, l’autre suit.
Inversez soudain ce rapport, posez que la chose a moins d’importance que ce qu’on en dit, que le tableau est accessoire au cartel, et vous plongez dans un monde étrange, dont la bizarrerie échappe cependant à beaucoup.
Allez un cran plus loin encore : à coup de fake news et d’alternative facts, posez que c’est la parole qui détermine la réalité. Vous y êtes ? Oui, vous y êtes. Bienvenue dans l’univers parallèle dans lequel désormais nous évoluons tous.
Consternant et juste…