Chute

Nous n’avons pas connu le supplice
De l’esclave, du galérien
La souffrance crue de l’effort

Les heures abruties
Le fouet qui claque
La main qui saigne
Le cri qui transpire et stridule
Le cœur qui cogne dans sa boite
Les tympans qui sifflent et crèvent
L’esprit tuméfié qui se tait
et
La chute lourde
Sur les genoux
Dans le silence métallique du monde

D’où vient que nous semblons aujourd’hui subir notre liberté ?
D’où vient qu’on en oublie le privilège ?
Et si nous l’ignorons, combien de temps encore en jouirons-nous ?

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