Jeunesse

La belle où courez-vous
Dans les avoines folles
Où s’en vont vos paroles
Et que me disiez-vous

La belle où fuyez-vous
Et les années frivoles
En longue farandole
Où les emmenez-vous

Vous répandiez partout
Un parfum d’aventure
Nous avions fière allure
Vous en souvenez-vous

Moi éperdu de vous
Et vous belle jeunesse
Prodiguant des promesses
Et des rêves beaucoup

J’écris ceci en mémoire de vous

La belle où posez-vous
Ces regards pleins de grâce
Vous mettez-vous en chasse
D’amants mieux à vos goûts

Il est vrai que de vous
Je devenais indigne
J’accumulais les signes
Qui me déliaient de vous

Mais ce rouge à vos joues
Saurai-je m’en déprendre
Saurai-je ne plus prendre
Vos jambes à mon cou

Et jouant jusqu’au bout
La comédie de l’âge
Déposer mes hommages
A vos lointains genoux

Je chante ici en mémoire de vous

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