Bien faire et se tenir en joie

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« Bien faire, et se tenir en joie ». C’est une maxime de Spinoza. Comme « se tenir en joie » me plaît ! J’y entends quelque chose d’aussi simple que se tenir au chaud. Et c’est sans doute du même ordre. La joie est une flamme, il faut l’entretenir. Elle est le fruit d’un travail, et d’une volonté. Il faut choisir le bois, le tailler, ne pas mettre n’importe quoi dans le feu. La joie s’alimente d’une vision amicale du monde où, précise Spinoza, « l’on ne trouvera certes rien qui soit digne de haine, de raillerie ou de mépris ».

Ni haine, ni raillerie, ni mépris. Judicieux conseil. Atteindre la joie suppose qu’on commence par faire le ménage dans ses émotions. Pas d’impulsion, pas de stigmatisation, pas de commisération. En ces temps où, partout, et notamment sur les réseaux, la parole privée se déchaîne, amplifiée, sans retenue et sans contrainte, le rappel est utile. Les sentiments négatifs nuisent d’abord à soi.

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