Un quatrain joyeux

Quelques uns de mes récents articles (Sans expertise, La marée de l’âge notamment) ont donné à penser à certains de mes amis que je traversais une petite phase dépressive. Il n’en est rien. Je les remercie de s’en être inquiétés, mais mon humeur est plutôt gaie. Je contemple mon existence, et la certitude de ma mort, et le fait qu’en dehors de cette certitude tout le reste est questions, mais cela ne me rend pas plus mélancolique que cela. Je goûte le présent : il est bon.

En fait, mon état d’esprit ressemble fort à celui qu’exprime le moine allemand Martinus von Biberach, dans ce quatrain qui date du XVè siècle :

Je vis, et je ne sais pas pour combien de temps,
Je mourrai, et je ne sais pas quand,
Je m’en vais, et je ne sais pas où,
Je m’étonne d’être si joyeux.

 

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