Un jour tu verras

un jour tu verras

Marguerite Yourcenar disait que nous ne supportions pas l’idée que nos vies soient guidées par le hasard ; que nous avions besoin de croire que nous en décidions, ou que quelqu’un en décidait pour nous : Dieu, le destin, la providence… ; qu’« il n’y a pas de hasard » était une affirmation rassurante, qui suggérait que les choses étaient sous contrôle. Car comment admettre que ma vie bascule selon que j’ai pris cet autobus, où tu te trouvais, plutôt que le suivant, où tu ne te trouvais pas ?

Moi je suis plutôt du côté de Mouloudji. Le hasard ne me déplait guère. Pourquoi d’ailleurs me déplairait-il ? Il a bien fait les choses, puisque guidés par lui, quelque part, qui a cessé d’être n’importe où, nous nous sommes rencontrés.

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