La police scientifique a ramassé un doigt. Ce doigt a révélé, par ses empreintes, une identité et une vie. Et moi, plutôt que de regarder tout ce que ce doigt montre, pareil à l’imbécile de l’apologue, je regarde le doigt. Je pense à ce qu’il a touché. Aux mains qu’il a serrées. Aux peaux qu’il a caressées. Aux plaies qu’il a grattées. Au nez qu’il a curé. A la langue qui l’a sucé. Au vent qui l’a séché. A la bite qu’il a branlée. A la gâchette sur laquelle il a appuyé.
Au sein de sa mère, auquel il s’accrochait, quand il était petit.
Comme disait Darmon à C. Lauby dans la Cité de la Peur.
mais un whisky quand même ?