Un typhon catastrophique a frappé les Philippines. Mon ami Louis qui vit là-bas a pris contact avec moi ce weekend. Il n’avait trouvé qu’un endroit d’où la connexion à Internet marchait encore. Il m’écrit : « J’espère que la France va envoyer des secours. Ici c’est invivable. Je pense qu’il y aura bientôt des pillages. Tout ce sur quoi j’ai travaillé depuis 13 ans à Cebu a été détruit ».
Pendant des heures interminables le pays a été totalement coupé du monde. KO, muet, sidéré, oublié. Louis a eu la sensation que sans réseau et sans électricité, ils allaient rester livrés à eux-mêmes. Il voulait à tout prix à trouver des relais pour alerter sur la situation. J’en faisais partie. J’ai fait ce que j’ai pu.
L’information est cependant passée par les agences de presse, et dès dimanche des articles sont parus dans Le Monde et dans le Guardian. Hier lundi Louis a pu témoigner du désastre dans Le Nouvel Obs. Manque d’eau potable. Manque de nourriture. Manque d’électricité. Et des morts en nombre inconnu.
La Croix-Rouge locale parle d’un « carnage complet » dans les zones côtières. Je lis que les secours s’organisent mais que la tâche est gigantesque. Louis va chercher une association susceptible de recueillir des aides et de les utiliser au mieux. Il reviendra vers moi. Je relaierai.
© Ferdinand Cabrera AFP