Il fait nuit
Vous êtes couchés 
Tout s’est tu
Tu tends l’oreille
Bientôt le silence se creuse 
Inspiration, expiration, inspiration
Elle vit 
Tu guettes son souffle 
Tu veilles sur son sommeil fragile 
Sa respiration emplit peu à peu tout l’espace 
Devient comme une mer
Un ressac 
Qui fragmente la falaise du temps par vagues successives 
Qui fait de chaque instant un galet luisant qui roule sur tous les autres 
Et tu t’endors 
Bercé d’avoir trouvé 
Le bruit de fond du monde


