Baiser fougueux
Il s’engage, dans le sens de la descente, sur le grand escalator d’une station de métro. Juste derrière lui, l’Ineffable fait de même. Brusquement elle se penche et lui pose un baiser fougueux dans le cou.
– Mais enfin, Madame ! s’écrie-t-il. Ça ne se fait pas de se jeter comme ça sur un homme !
– Mais, Monsieur, vous êtes si beau !
Il se retourne, ils rient, et s’embrassent à pleine bouche le reste de la descente, sous l’œil étonné des passants, qui se demandent s’il s’agit d’une première rencontre, ou s’ils se connaissaient déjà.
*
Côte à côte
Le Léger et l’Ineffable sont allongés côte à côte, elle sur le flanc, lui sur le dos. Leurs corps sont en contact. Sa jambe gauche à elle est posée sur sa jambe droite à lui. Leurs pied, mollet, genou, cuisse, sexe se touchent, s’appuient dessus, coïncident. Les seins de l’Ineffable pressent moelleusement le torse du Léger. Avec son ventre, elle enveloppe sa hanche de sa chaleur, et lui confie une partie de son poids. Elle l’enlace, elle dépose sa tête au creux de son épaule, elle blottit sa face contre son cou. Elle se fond contre lui, et il la reçoit.
Le Léger sent le souffle de l’Ineffable sur sa peau. Elle dort. Il a mis une main dans ses cheveux. Il accueille sa respiration, sa chaleur, le tressaillement de ses rêves. Ils sont un couple de mammifères au cœur du monde et de la nuit. Chaque instant est une étoile.
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(à suivre)