Peter Pan

Deux de mes nièces âgées de 18 et 20 ans, parlent entre elles au cours d’une fête de famille. Je me trouve un peu à distance, mais je m’aperçois que je suis le sujet de leur conversation.
– Oncle Jean-Pierre, c’est Peter Pan.
– Pourquoi tu dis ça ?
– Parce que Peter Pan c’est l’enfant qui ne veut pas vieillir.peter-pan 2

Ces quelques mots provoquent un ébranlement très lointain au fond de moi-même. Je revois l’image d’une petite troupe d’enfants volant au-dessus des toits de Londres, et tout-à-coup la voix de ma grand-mère maternelle emplit ma mémoire. Peter Pan. Elle m’appelait Peter Pan. Elle disait que je finirais sur les planches.

(C’est curieux : j’ai remisé Mamy dans un coin sombre de ma mémoire. Le souvenir lumineux, jusqu’ici, c’est celui de mon grand-père, son mari. C’est lui que j’avais choisi, et certainement idéalisé, pour l’instituer en figure tutélaire. Faudra-t-il que je revisite mon enfance sous ce nouveau jour ?)

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