On parjure beaucoup ces temps-ci. Nicolas Sarkozy, nous dit-on, accuse de parjure le “clan Juppé” et ses putatifs électeurs de gauche. Donald Trump veut envoyer Hillary Clinton en prison pour parjure. Parjure, c’est-à-dire violation de serment, ou plus prosaïquement promesse trahie.
La question pourrait être celle-ci : qui donne l’exemple ? Et voici une réponse, trouvée hors de l’actualité, dans les pamphlets politiques de Paul-Louis Courier, en 1823 :
Laissez le gouvernement percevoir des impôts et répandre des grâces ; mais, pour Dieu, ne l’engagez point à se mêler de nos affaires. Souffrez, s’il ne peut nous oublier, qu’il pense à nous le moins possible. (…) Le gouvernement trompe, et qui le peut tromper est approuvé de tous. Il enseigne lui-même la fourbe, le parjure, la fraude et l’imposture.
Les professeurs de parjure sont sans doute ainsi les plus prompts à le repérer.