Arbre à ouate
Mon nuage et mon arbre de la semaine dernière étaient comme un chat face à un frelon. J’aime aussi les voir dans des relations apaisées, même imaginaires.
Mon nuage et mon arbre de la semaine dernière étaient comme un chat face à un frelon. J’aime aussi les voir dans des relations apaisées, même imaginaires.
Vu Alex Beaupain hier soir à la Cigale. Il n’écrit (magnifiquement) que sur le deuil, la douleur, l’absence, mais le miracle est qu’il le fait sans pathos, sur des musiques pop légères, avec, sur scène, une gaité inattendue entre les chansons. C’est une sorte de Souchon aux prises avec une peine inconsolable, sur laquelle il
Alex Beaupain à la Cigale Lire la suite »
Nos fils sont l’un et l’autre en Amérique du Sud depuis plusieurs mois, et contrairement à leur voyage précédent, ils sont plutôt avares de photos. Romain et son amie Clémentine en envoient quand même quelques-unes, ou les publient sur facebook. Ils viennent de traverser la Bolivie. On aurait aimé voir leurs têtes au milieu de
Un lama dans le désert Lire la suite »
Scène chaude sur la terrasse de notre maison d’Amou : deux lézards font l’amour. Le mâle s’approche de la femelle, il l’attrape par la queue. Il l’immobilise, et remonte petit à petit sa gueule sur le corps de sa partenaire. Puis, vrillant son abdomen sous celui de sa belle, il la pénètre. Cela dure cinq
Deux lézards font l’amour Lire la suite »
Il dit : — L’inventeur du lave-vaisselle est un bienfaiteur de l’humanité féminine. Croisant le regard de sa femme, il se reprend : — Et même un bienfaiteur de l’humanité générale. J’aime assez cette notion d’humanité générale. Ça sonne comme une tentative générale de rattrapage général.
Humanité générale Lire la suite »
Elle implore un peu de grâce Pour son corps à l’abandon Et se plaint fort à voix basse Que le temps se fait trop long — Chante encore pour moi, dit-elle Pose ta voix dans mon cou Frappe des mains bats des ailes Il était une fois nous Il était une fois nous Par la
Il était une fois nous Lire la suite »
Pour ma nouvelle photo de profil sur Facebook, j’ai choisi une photo de face. Elle montre que j’ai le nez droit à condition d’avoir la tête penchée. Tout ceci aurait fait de moi un excellent modèle pour peintre cubiste, il y a une centaine d’années.
De face et de profil Lire la suite »
L’orage gronde, des averses strient différents secteurs de l’horizon, mais au-dessus de l’arbre solitaire le ciel se creuse, le nuage recule, en une courbe délicate, prudente, comme un félin méfiant face à un gros insecte, avec lequel il joue, tout en prenant bien garde de se tenir hors de portée.
Comme un félin méfiant Lire la suite »
J’appartiens à une génération qui a vécu un rêve : celui d’un monde ouvert, débarrassé de l’absurdité de la guerre, enfin en paix. Revenant en voiture l’autre jour de Belgique, j’étais triste de voir que les barrages avaient été rétablis sur l’autoroute, et que la frontière, qu’on croyait abolie, était à nouveau en place, barrière
Tristesse de la frontière Lire la suite »
L’autre soir au salon du livre, sur le stand du Diable Vauvert, Marion Mazauric recevait la visite de François Hollande. J’ai pris une photo de la rencontre sur laquelle à la place du visage de Hollande apparaît un smartphone. — Zoomons sur le smartphone, me dis-je, le visage du président doit y être. Non. L’écran