On l’appelait Roda

Roger Waters (Pink Floyd) raconte que, se promenant un jour à New York avec son ami Etienne Roda-Gil, celui-ci avait prononcé une phrase qu’il s’était empressé de noter sur un bout de papier, et qu’il avait conservée pendant des années dans la poche de son jean.

C’était une phrase qui n’avait l’air de rien, quelques mots très simples, d’une banalité totale, en apparence, mais qui ouvrait pourtant sur un vertige métaphysique. Elle disait : « J’étais là, j’ai dit quelque chose, et peut-être je n’étais pas tout seul. »

Je tire cette anecdote du très joli film que Charlotte Silvera a réalisé sur Etienne Roda-Gil, On l’appelait Roda. Tous les vrais amateurs de chanson devraient aller le voir. On y entend des réflexions d’une profondeur peu commune sur le métier de parolier. Et je ne m’attendais pas, je l’avoue, à ce que l’auteur d’Alexandrie Alexandra (Claude François), du Lac Majeur (Mort Shuman), de La cavalerie (Julien Clerc) et de Joe le Taxi (Vanessa Paradis) soit un seul et même homme, ni à ce que cet homme soit un aussi beau specimen d’humanité.

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SERIGNAT Bruno

Les textes qu’écrivit E. Roda-Gil pour Julien Clerc sont souvent exceptionnels… et, à mon sens, Clerc ne fut plus jamais le même après leur séparation.