En ce lendemain de deuxième tour des élections législatives, je médite cette pensée de Paul Valéry : « La politique fut d’abord l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. A une époque suivante, on y adjoignit l’art de contraindre les gens à décider sur ce qu’ils n’entendent pas.* »
Dans un contexte où ceux qui votent sont eux-mêmes minoritaires (abstention 54%), il semble aujourd’hui, pour paraphraser le poète, que les gens qui se mêlent de ce qui les regarde aient résolu d’empêcher leurs élus de décider sur ce qu’ils n’entendent pas. C’est le sens le plus clair que je trouve à cette majorité introuvable que le pays vient de se donner : faites de la politique si ça vous amuse mais ne nous faites pas chier.
* Œuvres II, Paul Valéry, éd. Gallimard
Surtout un vote anti-Macron; non ?
Bonjour monsieur Arbon,
Si je viens de tomber (sans douleur) sur votre article de “La fée ..” de ce jour, c’est que je cherchais la différence entre un préambule, un avant-propos, une introduction, enfin tout ce qui précède, en somme, un début de livre (que j’ai vaguement décidé d’écrire !). Et voilà que je m’arrête sur un de vos propos, non pas avant celui-ci, énoncé magnifiquement et rédigé il y a quelque temps par ce monsieur Jean, de La Fontaine plus précisément, lorsqu’il apostrophe Descartes sur l’intelligence animale. Sûrement un lien avec la fée !…
Je tiens à vous adresser mes félicitations pour cette “récitation” admirable. J’ai trouvé là un art déclamatoire qui m’a beaucoup rempli de joie.
Voilà c’est presque tout ; évidemment je serai honoré de votre réponse et pas nécessairement triste si ce n’est pas le cas.
Merci donc
Jean-Luc MATHIEU, pas connu du tout
Merci pour votre message, pas politique du tout. Heureux que le Discours à Madame de la Sablière vous ait plu !