Le ciel d’Amou

Platanes Amou ©jpa

Levez les yeux. Que voyez-vous ? C’est le joli ciel d’Amou. Il est vert, couleur de feuilles de platanes. Il est fluide, car ces feuilles bougent. On pourrait le prendre pour une rivière qui coulerait sous les branchages. Et comme je ne me lasse pas, installé sous ces arbres majestueux, de contempler cette harmonie subtile et mouvante, je vois en effet une rivière céleste qui coule et se renouvelle, très haut au-dessus de moi.

Comme je regarde à la verticale, je passe pour un rêveur. Les autres, qui regardent à l’horizontale, voient le pont, la route, les arènes, le fronton. Ce sont gens sensés, réalistes. Ils ont la tête droite, ils savent ce qu’ils ont à faire. Moi, j’ai le cou cassé. C’est le prix à payer pour ce bout de ciel, et ces feuilles. Je suis dans la position d’un enfant que les arbres tiendraient par la main : ils sont mes parents, j’ai les yeux tournés vers eux, je les aime et je les envie, et je plonge vers le haut, et je rêve encore d’avenir (je suis un enfant, vous dis-je), dans le joli ciel d’Amou, où je flotte léger.

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