On nous donne à contempler 
Viols et meurtres endémiques
Pluies de missiles ici ou là 
Le grand bal des souffrances et des effrois
Le perpétuel désordre du monde
La sarabande des pourquoi angoissés
Le bail des haines sans cesse renouvelé 
Et les pleurs diluviens des femmes 
— L’espoir, maugrée quelqu’un, est un cadavre qui s’agite, on n’arrive pas à l’autopsier !
Mais moi 
J’habite une bulle de calme dans ce système turbulent 
J’explore une autre rive 
Et je n’écoute rien 
Que le souffle paisible de la respiration de mon aimée
Et le murmure de la pluie sur les feuilles


