En ces temps violents et troublés, je relis cette phrase d’Etty Hillesum, que nous n’aurons jamais fini de méditer : « La saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d’autre solution que de rentrer en soi-même et d’extirper de son âme toute cette pourriture. Je ne crois pas que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. Et cela me paraît l’unique leçon de cette guerre : de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs. »
Les nazis sont des monstres, les soldats de Daesh sont des monstres, et les monstres ne sont pas comme nous : voilà la réaction commune, et le sens commun. Etty Hillesum, jeune philosophe juive hollandaise, morte à Auschwitz en 1943, nous dit que c’est faux. Ils sont comme nous, nous sommes comme eux. Après chaque drame, chaque attentat, c’est d’ailleurs presque toujours la même stupeur chez les proches et les voisins : il était gentil, il disait bonjour, jamais je ne l’aurais cru capable d’une chose pareille…
A chacun de se délivrer du mal. Nous avons aussi en nous, même si elle est peu accessible, la grandeur des saints.
Le mal est en nous, bien sûr! oui mais… la taqqyia- dissimuler- fait partie de l’éducation musulmane, dans un but louable mais les terroristes salafistes et autres l’utilisent comme technique pour tromper leur environnement sur leur état d’esprit et leur projet. Cela fait partie de leur stratégie, ce n’est pas le mal en eux qui émerge brusquement ….ce ne sont pas des loups solitaires brusquement atteints de folie…
A rapprocher de Sun Tzu : “tout l’art de la guerre repose sur la duperie”…