Pour suivre la marche du monde, on a beau ne plus avoir la télé, restent les journaux. Je lis ainsi dans Le Monde que depuis le début du XXIe siècle, « la moitié la plus pauvre de l’humanité a bénéficié de moins de 1 % de l’augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse » (sachant que ces 1% possèdent déjà autant que les 99% autres réunis).
Alors que la plupart des gens déplorent cet état de fait, d’autres, qui ne sont pourtant pas tous membres du parti Républicain (US), le trouvent normal car, disent-ils, « les riches le méritent. Ce sont eux qui créent la richesse, il est juste qu’elle leur revienne. Personne n’empêche les pauvres d’en faire autant ».
J’invite volontiers l’un de ceux qui tiennent ce genre de propos à disputer une partie de Monopoly avec moi. Avant de commencer, je m’attribuerai 99% de la banque, et toutes les propriétés, à l’exception, allez, de la rue Lecourbe, et puis je lui souhaiterai bonne chance pour gagner.
(J’emprunte cette parlante métaphore du Monopoly à une image publiée sur sa page FB par mon camarade Olivier Lefèvre, que je salue).