Humains quantiques

Les choses (les analyses qu’on peut en faire, les réactions qu’elles peuvent susciter) cessent d’être les mêmes selon qu’on les regarde de loin ou de près. C’est l’un des problèmes de notre époque. Prenez les migrants. Considérez la masse, vous opterez pour la position A. Considérez l’individu, rencontrez son visage (le « visage de l’autre » cher à Lévinas que Claudine aime à citer), vous en viendrez à la position B. Dans un cas la peur (ancestrale et légitime) de l’envahissement, de la dépossession, du remplacement. Dans l’autre la compassion, le désir d’entraide, la fraternité.

Nous sommes semblables à des particules quantiques capables de passer par deux trous (deux émotions, deux raisonnements) à la fois. D’être à la fois justes et injustes, fous et sages, fermés et ouverts, bons et méchants, ennemis et amis.

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