« There is a crack in everything, that’s how the light gets in. — Leonard Cohen » (Il y a une fêlure dans chaque chose, c’est comme ça que rentre la lumière.)
Cohen avait longuement fréquenté le bouddhisme. L’histoire dont s’inspirent ces mots est, dit-on, celle d’un jeune homme qui avait perdu une jambe, et s’était réfugié dans un monastère. La colère et la souffrance ne le quittaient pas. Il passait ses journées à dessiner des vases fissurés, des objets cassés, parce qu’il se sentait cassé lui-même. Et puis les mois passèrent, et il se mit à voir les choses d’une autre façon. La paix finit par s’installer dans son coeur. Pourtant, il dessinait toujours des vases fêlés. — Pourquoi ? lui demanda son maître. N’es-tu pas réparé ? Ne te sens-tu pas entier, et beau ? — Si, répondit le jeune homme, et ainsi sont mes vases. Car leur fêlure laisse entrer la lumière.