Et voilà le travail

« Travailler, c’est faire. On peut avec peine ; mais la peine n’est pas de l’essence du travail. Son essence se résume dans ce mot énergique et glorieux : faire. Or, vous ne pensez pas que Dieu, qui a tout fait, eût destiné l’homme à une immortelle oisiveté. »

Voilà comment Henri Lacordaire (1802-1861, journaliste, prêtre et homme politique français), justifie théologiquement le travail dans l’une de ses Conférences de Notre-Dame en 1848.

Pour ma part, sur la même base, je peux tout aussi bien justifier théologiquement l’oisiveté. Car si Dieu a tout fait, il ne reste plus rien à faire. Et quand l’Eternel place Adam et Ève au paradis terrestre, Il a pourvu à tous leurs besoins. Tout est donné au couple originel, ils n’ont rien à faire, et surtout pas à toucher à l’arbre de la connaissance. Mais ils le font quand même. Alors Dieu les condamne à gagner leur pain à la sueur de leur front, c’est-à-dire à travailler.

Lacordaire peut bien prétendre ensuite que le travail est glorieux, m’est avis que c’est une punition, et qu’ils auraient mieux fait de s’abstenir.

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Henri

ma mere, dans sa grande sagesse, retournait elle-aussi la proposition, et disait que le travail est bien la preuve du peche originel…

Bruno SERIGNAT

Eh bien, moi qui ne crois pas en Dieu, j’ai une explication bien plus simple : sans le partage des activités, il n’y a pas de société possible, les inévitables parasites profitant des actifs. Chacun doit donc faire sa part ou s’exclure.