Déprime et sieste du croque-mort

Raúl González, citoyen péruvien exerçant l’antique métier de croque-mort dans la ville de Lima, gagnait jusqu’ici honnêtement sa vie en traitant en moyenne une quinzaine de cadavres par jour.

Hélas, à cause du confinement, son entreprise périclite. Ses « clients » se raréfient dans une proportion inquiétante. Il s’agissait, pour la plupart, de victimes d’homicide. Or le nombre de crimes s’est effondré de 84% le mois dernier, sans que l’épidémie de covid-19 (qui peine à faire jusqu’ici plus de dix à douze morts quotidiens sur l’ensemble du pays) n’ait pris le relais.

Notre homme se retrouve donc quasiment au chômage. A un journaliste qui l’interrogeait la semaine dernière, il a confié qu’il lui arrivait désormais d’attendre un client pendant plus de six heures, car il n’y avait « quasiment plus de meurtres ni d’accidents de la route », et que l’essentiel de ses journées se passait à faire la sieste devant son officine, sur un banc.

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