De la souris et de l’homme

Des savants discutaient l’autre jour à la radio de la maladie d’Alzheimer et des traitements actuellement en cours de développement pour la traiter.

On sait qu’il est de règle que les premiers essais d’une molécule se fassent sur les animaux. Or, s’agissant d’une maladie qui concerne les capacités cognitives et intellectuelles supérieures, un modèle animal présente évidemment des limites assez marquées.

Aussi la question de l’utilité de telles études divisait-elle nos spécialistes. L’un affirmait qu’elles étaient nécessaires, tout en admettant que dans ce cas précis, l’extrapolation à l’homme de résultats obtenus chez les rongeurs pouvait s’avérer difficile. L’autre prétendait qu’elles ne servaient à rien, que c’était le cerveau humain qu’il fallait observer, mais concédait que ce faisant on se privait de la dimension histologique et anatomo-pathologique de la recherche, sauf bien sûr à ce que le malade soit déjà mort.

Ils se sont néanmoins accordés à la fin de leur échange sur une conclusion dont le pittoresque m’a réjoui : même atteint d’Alzheimer, « l’homme est une très mauvaise souris ».

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