Covid, censure et chinoiseries

Une exposition sur Notre Dame de Paris doit s’ouvrir à Shanghai le mois prochain. C’est un de mes amis qui l’organise dans des conditions difficiles. À cause du Covid tout d’abord, puisqu’un confinement strict de dix jours dans une chambre d’hôtel est toujours imposé aux voyageurs qui se rendent sur place. A cause de la censure ensuite, à qui il a dû soumettre l’intégralité des textes et illustrations visibles par le public (même s’ils sont en français). On lui a finalement imposé de retirer les mots religion et révolution de tous ses documents. Problème : par quoi les remplacer quand on évoque les guerres de religion et la révolution française ? Par ailleurs, l’exposition devait présenter sur un panneau en grand format un fac-similé du manuscrit de la première page du roman de Victor Hugo, mais la censure, là encore, exigeant une nouvelle traduction certifiée, mon ami, de crainte qu’on ne lui demande de réécrire Hugo, a eu la sagesse d’y renoncer.

 

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