Compte-rendu de manif

J’étais hier à la marche contre l’antisémitisme, à Paris. Ce n’est pas du tout mon truc de manifester, même si la cause est juste. C’est Claudine, bien que malade, qui m’a entraîné. Un couple d’amis défile avec nous.

Le mari et moi sommes dans les mêmes dispositions d’esprit, il ne serait pas venu sans l’insistance de son épouse. Nous nous retrouvons à marcher devant, nos femmes juste derrière, et j’entends la sienne dire à Claudine en souriant : — Tu vois, nous les femmes, nous suivons nos maris là où nous les conduisons.

C’est vrai. Et elles ont eu raison de nous conduire là. La marche est digne, tranquille, silencieuse, sans slogan. Un seul drapeau israélien vite disparu. Pas d’ambiguïté. Manifester contre l’antisémitisme en France n’est en rien soutenir l’horreur de ce qui se passe à Gaza.

Ce matin, je lis le compte-rendu de l’événement dans Le Monde. Il se termine sur un dialogue entendu par une des journalistes : « On est là, mais ça ne changera rien… », glisse ainsi un homme à son épouse. Laquelle l’admoneste immédiatement : « Si si, tu te trompes ! »

C’étaient peut-être Claudine et moi.

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Bruno SERIGNAT

Je remarque que, dans les médias, on reste étonnamment discret sur l’origine de la “multiplication” des actes antisémites comme si l’on ne savait pas que cela vient des banlieues islamisées. (il y en a même qui reparlent de “l’antisémistisme d’extrême droite d’avant-guerre” !). C’est un déni qui en dit long…