Le trouble du gérontophile
Un soir t’en souvient-il nous voguions en silence
L’ombre nous fit glisser aux pires confidences
La nuit vint ; tout se tut ; les flambeaux s’éteignirent
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue
Saisir, saisir le soir la pomme et la statue
Plus l’obstacle était grand, plus fort fut le désir
Ah! Que j’en ai suivi de ces petites vieilles
Papillon du Parnasse et semblable aux abeilles
Des larmes au baiser il n’y a qu’un frisson !
Pour réparer des ans l’irréparable outrage
Mon doigt du peuple errant a guidé les passages
Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron
Sur la peau sans couleur du ventre découvert
Toute lune est atroce et tout soleil amer
Notre premier baiser, ne t’en souviens-tu pas ?
Nous sourirons à tous et n’aurons peur de rien
Vivez si m’en croyez n’attendez à demain
Et s’il n’en reste qu’un je serai celui-là
Parnassius Apollo
(Lamartine, Rostand, Hugo, Racine, Supervielle, La Fontaine, Baudelaire, La Fontaine, Rostand, Racine, Vigny, Nerval, Valéry, Rimbaud, Musset, Verlaine, Ronsard, Hugo)