Elle me tient la main, la serre aussi fort qu’elle peut, tourne ses yeux vers moi, me regarde avec une tendresse un peu confuse, et rapprochant sa tête de la mienne, comme pour une confidence : — Dis, rappelle-moi, comment est-ce qu’on s’est connus, déjà, nous deux ?… Voilà sans doute la question la plus […]
Connus comment ? Lire la suite »
soleil de juillet au-dessus des temples une ombrelle mauve vacille et contemple sur le chemin fauve vingt siècles de biais sa couleur intense darde sur les ruines chaudes comme un four un désir de bruine et prend à rebours l’antique silence (Delphes, juillet 2015)
L’ombrelle mauve Lire la suite »
Des points faisant des aller-retour sur des segments de droite dessinent un cercle qui roule à l’intérieur d’un autre cercle. J’ai toujours trouvé que la transformation d’un mouvement rectiligne en mouvement circulaire tenait un peu de la magie, et je prends volontiers ma place parmi les admirateurs du vilebrequin graphique que propose cette video, la
Géométrie dynamique Lire la suite »
Le 2 janvier, Michel Delpech. Le 4, Michel Galabru. Le 6, Pierre Boulez. Le 8, André Courrèges. Il est bon d’être un anonyme les jours pairs, ces temps-ci. Qui périra le 10 ? Les paris sont ouverts.
Ceux qui pairissent Lire la suite »
« Je ne vous contacte pas par hasard : et j’ai un secret à vous révéler ! Je suis Madame Zora, medium depuis ma plus tendre enfance mais aussi tarologue. Dans la vie il n’y a pas de hasard… Je vous contacte car j’ai ressenti des vibrations importantes en voyant votre adresse mail, et le
Le secret de Madame Zora Lire la suite »
On a critiqué le titre de mon article d’avant-hier au motif qu’il ne respectait pas la concordance des temps et que j’aurais dû écrire : « J’ai appris que Michel Delpech était mort dernièrement ». Je pourrais arguer qu’être mort est une qualité permanente, insensible au passage du temps, et que c’est précisément ce que
Trépas et grammaire Lire la suite »
Deux vieilles dames observent attentivement une ancienne photo de famille. L’une d’elles tout-à-coup remarque : — Tiens, il manque le mari de la femme de Jacques. L’autre se penche sur le cliché. — C’est ma foi vrai… Comment s’appelait-il, déjà, celui-là ? — C’était pas Jacques ? — Jacques ! J’allais le dire…
C’est un voeu en forme de conseil emprunté à Henri Michaux : « Ne pesez pas plus qu’une flamme, et tout ira bien ». Heureuse et belle année à tous !
Des fleurs, des bougies, des regards, du silence. Huit jours après les attentats du 13 novembre, nous avons fait le parcours : République, Carillon, Petit Cambodge, Bataclan. C’était triste, profondément triste. L’air de Paris était blessé. Il n’y flottait ni abattement ni révolte, mais quelque chose de ferme et de résolu. Une ferveur intense, une
Il y avait longtemps que je n’avais joué au Scrabble. Mon adversaire du jour avait déjà placé CUL, CON, VULVE et NICHON sur le plateau. Il disposait des lettres B A I S E R E dans son tirage, dans lesquelles il ne voyait que baiser et baisée. — Lâche le sexe pour l’endive, lui
Du sexe à l’endive Lire la suite »
