Ce sont des expressions d’un autre temps. Mon vieux père, qui va sur ses quatre-vingt quinze ans, les utilise encore. Par exemple l’autre jour, comme j’étais venu déjeuner seul sans Claudine, il me dit :
— Et ta femme, elle mange avec les chevaux de bois ?
— Qu’est-ce que tu veux dire, lui demandé-je.
— Eh bien, les chevaux de bois, ça ne mange rien. Alors elle saute un repas ?
Renseignements pris, l’expression date de la guerre de 14. Il y eut sans doute des moments où les chevaux de chair et de sang étaient mieux nourris que les poilus.