Aimer
Aimer, en fin de compte, c’est renoncer à soi. La porte (Arbon – Ibn Arabî / Arbon)
Il y a aujourd’hui deux ans que Maman est morte. J’ai retrouvé cette photo qui date de 1963. Maman a trente-huit ans. Elle est assise dans un transat sur la plage de La Baule. Tout va bien, ses enfants jouent, son mari dispute sans doute une partie de volley non loin de là, ses amies
Deuxième anniversaire Lire la suite »
Oh ! La belle bleue !… Oh ! La belle rouge !… Je rends hommage aux braves gens du CNRS qui conçoivent ces représentations graphiques. Ils ont en effet bien du mérite de parvenir à rendre le débat public coloré, de donner l’illusion que les idées fusent, que ce qui s’y dit est beau, et
On a déjà vu il y a quelques années ce qui peut arriver aux lettres lorsqu’on laisse libre-cours à l’imagination d’un typographe : il leur pousse des poils. Eh bien c’est la même chose pour les trous noirs laissés à l’imagination des physiciens. Il leur pousse des poils. Des poils quantiques. La première photographie d’un
Ne rasons toujours pas Lire la suite »
Mon article de vendredi dernier « Pour se dire heureux » a fait réagir plusieurs lecteurs. En indiquant qu’une certaine indifférence aux malheurs du monde était à mon sens une des conditions du bonheur, j’ai suscité de l’incompréhension, voire de la réprobation. Je vais donc essayer de dire la chose autrement. Dans son livre de
Le refus de l’ombre Lire la suite »
J’aime le rugby. J’y ai joué un peu. Je n’y ai guère brillé. Mais j’ai toujours suivi avec passion les matchs de l’équipe de France. Ça me vient de mon grand-père. Quand nous étions enfants, mon frère et moi les regardions avec lui devant sa télé en noir et blanc. Il vibrait tellement à ce
Qu’est-ce qu’il faut pour se dire heureux ? À en juger par mon cas, plusieurs choses, qui se combinent. D’abord une enfance heureuse. Plus j’avance en âge, plus je suis convaincu que c’est le facteur déterminant. Naître dans un pays en paix, dans une famille aimante, être préservé de la violence, ne manquer de rien.
Pour se dire heureux Lire la suite »
Si je ne me suis pas trompé dans mes calculs, cette journée est la vingt-cinq millième de mon existence. Presque toutes ont été heureuses. Merci à la vie. (Quel privilège de pouvoir écrire ça !)
En 1933, le poète russe Ossip Mandelstam composa une Épigramme à Staline : Nous vivons sourds à la terre sous nos pieds, À dix pas personne ne discerne nos paroles. On entend seulement le montagnard du Kremlin, Le bourreau et l’assassin de moujiks. Ses doigts sont gras comme des vers, Des mots de plomb tombent
Epigramme à Staline Lire la suite »
Dans le prolongement de mon article d’hier, je verrais bien fleurir sur les murs du Kremlin des graffitis disant : « Ne rasons pas non plus les villes ». Et à la vérité, considérant les guerres passées, il en faudrait aussi sur la Maison Blanche et la plupart des autres lieux de pouvoir.
Ne rasons pas (suite) Lire la suite »