Je modifie un contrat d’assurance associé à l’achat d’un nouveau smartphone. Ça ne peut pas se faire en ligne. Il faut appeler un numéro de téléphone. Une attente, bien sûr, mais raisonnable. Puis une voix d’homme jeune me répond.
J’annonce la référence du contrat — GL74KN2 — il l’entre dans son système, et m’annonce triomphalement : « Vous êtes Monsieur Jean-Pierre Arbon ! Vous avez acheté ce produit le 5 octobre à 16h32 à la FNAC Ternes. Le montant qui vous a été facturé est de cinq cent quatre vingt neuf euros et quatre-vingt neuf centimes, montant que vous avez réglé le même jour par carte bancaire. Le produit vous a été livré le 21, et votre assurance Premium Super plus intégrale a été activée conformément aux documents qui vous ont été communiqués au moment de votre achat… »
Pas moyen d’en placer une. Mais sa tirade se termine. — Que puis-je faire pour vous Monsieur Arbon ? — Résilier la formule Premium Super plus intégrale que je n’ai jamais demandée et me mettre la couverture standard qui est trois fois moins chère.
Je m’attends à cinq minutes de résistance commerciale, mais il répond sans hésiter : — Excellent choix, Monsieur Arbon ! La couverture standard est amplement suffisante. Je procède tout de suite à la modification et vous la notifie par e-mail sur le champ. La première mensualité vous sera débitée le 25 novembre. Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous ? — Non. — Alors je vous remercie très vivement de votre appel. Ce fut un infini plaisir de vous avoir en ligne, Monsieur Arbon.
Infini plaisir… J’ai cru déceler une trace d’exagération dans ces derniers mots.
Cela s’appelle “une société marchande” pour reprendre les termes d’un économiste connu. Mais dis-moi, cher Jean-Pierre, quelle formation as-tu suivi dans ton jeune âge? 😀
J adore ! Au secours !!!!! Fuyons !