Vent favorable

Les enseignants d’HEC ont de l’humour. J’ai entendu dire que le cours de stratégie s’ouvre sur une pensée de Sénèque : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va », et se conclut sur une phrase de Napoléon : « Celui qui croit savoir où il va ne va jamais bien loin ».

Le rapprochement de ces deux sentences produit, logiquement, un intéressant paradoxe: il n’y a de vent favorable que pour celui qui ne va jamais bien loin.

Je me demande ce qu’en penserait le navigateur Francis Joyon, qui vient, poussé pendant cinq jours et deux heures par des brises excessivement musclées, de battre le record de la traversée de l’Atlantique Nord en solitaire.

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(Notons aussi, pour en revenir à Sénèque, que pour celui qui ne sait pas où il va, il n’y a pas de vent défavorable non plus.)

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