Une brève du Nouvel Observateur annonçait la semaine dernière mon passage aux trois baudets dans les termes suivants : “Si l’on peut émettre quelques réserves sur l’univers musical d’Arbon (un magma composite de jazz, rock et blues), il faut bien reconnaître la richesse des textes de cet ancien éditeur devenu auteur compositeur interprète. Le verbe est sûr et la poésie, alerte.”
L’éclectisme de ma musique, son côté fouillis, “magmatique”, mal défini (post-alternatif ?)… Que dire à cela ? Que c’est vrai, et probablement lié à deux choses. La première est que j’écris mes chansons une par une. Je suis un auteur de chansons, avant d’être un musicien. Je ne compose pas un album en rêvant d’une cohérence d’ensemble, même si j’essaie, au moment de l’assemblage, d’éliminer les titres les plus atypiques (ex: Damiens). Chaque chanson est un tout, sans lien avec les autres au stade de l’écriture. Je conçois donc que le bouquet qu’elles composent sur un disque -ou dans un concert- coure le risque d’une excessive diversité.
La seconde, c’est que j’ai été soumis à des influences musicales extrêmement variées, et que toutes me plaisent. Je ne suis absolument pas l’homme d’un seul genre. Ça fait partie de ma liberté, ce papillonnage. Du coup, difficile de me coller une étiquette. Voici comment je me définissais (à la troisième personne) lorsque j’ai fait mes débuts dans ce métier :
Son hobby : la chanson. Connaît tout Brassens par cœur. Grand amateur de Brel, Montand, Ferré, Gainsbourg, Souchon. Admirateur inconditionnel des grands auteurs de standards américains (Gershwin, Cole Porter, Jerome Kern, Rogers and Hammerstein). Montre une dilection particulière pour la chanson française des années 30 et 40, (moment du croisement du jazz et de la chanson populaire : Trénet, Ray Ventura). Très influencé par la pop anglo-saxonne des Beatles à Pink Floyd, et les “songwriters” nord-américains (Bob Dylan, Leonard Cohen). Avoue aussi un penchant prononcé pour Offenbach et l’esprit français.
Ecrit des chansons depuis toujours, mais (sans doute par excessif respect pour les noms qu’on vient de citer), les a jusqu’à une époque très récente toujours gardées pour lui ou réservées à un cercle d’amis très restreint.
Je joins à ce billet ma chanson “J’aime bien”, qui décrivait une partie du problème.
Joyeux Noël à tous !
Bien le bonsoir
Je suis arrivée par hasard sur ce site, j’y ai été accueillie par (j’aime bien) tel soleil malicieux, une découverte que j’ai appréciée.
Magma, magma…Attends un peu, Observateur de mes ch…., que le volcan Arbon s’éveille!