Un gros motif d’inquiétude

C. est très inquiet pour l’un de nos amis communs, chez lequel, précisément, nous nous retrouvons autour d’un buffet, une coupe de Champagne à la main. Il m’en fait part, à mi-voix :
– Il faut quand même se rendre compte, me dit-il, qu’en l’espace de quelques mois, il vient de subir trois traumatismes majeurs : il a changé de boulot, de femme, et de maison !
– Certes, lui réponds-je, mais dans les trois cas, c’est lui qui a décidé ; il ne subit pas, il n’est pas dans une position de victime.
– Ah, mon cher, le bouleversement n’en est pas moins grand… Et puis, me confie-t-il en approchant sa bouche de mon oreille, ce n’est pas tout… Avec sa nouvelle compagne… Ce n’est pas toujours facile.
– Comment cela ? demandé-je.
– Eh bien, vous savez peut-être que c’est une remarquable musicienne et qu’elle est passionnée de piano…
– Et alors ?
– Et alors tous les soirs, quand il rentre, il a droit pendant une heure à du Brahms ou du Schubert…

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arbon
cepheides

Là, je reconnais qu’il a raison : du Brahms, chaque soir, c’est effectivement un motif de divorce !