Tout est bon dans le cochon (même le boeuf)

Etant devenu, à cause du Cochon, et presque à mon corps défendant, une sorte de spécialiste de l’économie porcine, mes amis m’alimentent (si j’ose dire) en informations sur le sujet. La dernière que j’ai reçue est particulièrement intéressante, car elle confirme que dans le cochon tout est bon, bien au-delà de ce qu’on imagine habituellement. Et lorsqu’un Charles Monselet (1825-1888), s’exclame « Car tout est bon en toi : chair, graisse, muscle, tripe ! », il ne croit pas si bien dire.

Une jeune designer néerlandaise, Christien Meindertsma, a enquêté sur ce qu’il est advenu d’un porc cousin d’Ulysse, immatriculé 05049, abattu en 2007 aux Pays-Bas. Il lui a fallu trois ans pour recenser les 185 produits en lesquels il a été transformé. Elle en a fait un livre. Il n’étonnera personne de retrouver des morceaux de 05049 sous forme de côtelettes, de saucisses ou de pâté. En revanche, certains emplois sont plus inattendus : savon (et lessive), béton cellulaire, cheesecake, valves cardiaques, papier photographique, chewing-gum, bière, beurre allégé (!), systèmes de freinage pour trains, filtres de cigarettes, carburant, porcelaine, peinture (et pinceaux), et même balles pour fusil mitrailleur.

pig-05049.png

Là où l’on atteint quasiment au mystère de la transsubstantiation, c’est quand on retrouve des morceaux de 05049 dans des steaks de bœuf (même recomposés) !

Pas facile de rester hallal ou casher dans un monde aussi frénétiquement intégré…

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alain castinel

voyage épique pour un porc..épique…

jacques langlois

Pas de doute: tout arrive à bon porc!