Je mets à jour les listes de diffusion des personnes auxquelles je diffuse les informations sur mes spectacles. Un de mes amis étant mort, je m’apprête à retirer tristement son nom de sa liste.
Je vais sur sa fiche, et le programme me propose alors le bouton: supprimer. La violence du terme me saisit. Est-ce moi, réellement qui vais supprimer cet ami ? Il est mort… Je clique.
Vicieusement, la machine insiste : Etes-vous sûr de vouloir supprimer ce contact ? J’hésite une seconde, j’entends tuer. J’entends que si je l’efface de ma liste, je l’efface de ma mémoire, de notre mémoire, et que je l’enfonce dans l’oubli.
Je clique à nouveau. Mon ami défunt meurt une toute petite et deuxième fois.